L’HISTOIRE DANS NOTRE MRC
Maskinongé, là où il fait bon vivre.
Maskinongé serait d’origine amérindienne. Il voulait dire « brochet
difforme ». L’abondance de ce poisson dans la rivière et le lac
Maskinongé a fait que ce nom de poisson « Maskinongé » leur a été donné,
et par la suite s’est étendu même à la paroisse et à tout le comté.
Dès l’origine du pays, la propriété fut soumise au régime féodal : les
personnes que le roi voulait récompenser recevaient des seigneuries
d’une étendue variant entre deux et dix lieues carrées. Au fond, les
seigneurs recevaient des grands territoires à la condition d’y établir
des colons, de favoriser la colonisation et le développement du pays.
La seigneurie de Maskinongé avait été concédée en deux parties : partie
nord-est et partie sud-ouest. La première partie fut octroyée le 29
octobre 1672 par le comte de Frontenac, gouverneur, et Jean Talon,
intendant, à Pierre-Noël Le Gardeur de Tilly et à son frère,
Jean-Baptiste Le Gardeur, sieur de Saint-Michel. Le 22 septembre 1686,
Pierre-Noël vendit au sieur Joseph Petit Bruno sa moitié de fief.
La deuxième partie ouest fut concédée le 3
novembre de la même année par l’intendant Talon à Jean-Baptiste Le
Gardeur de Tilly, frère des deux précédents. Le 24 avril 1700,
Jean-Baptiste Le Gardeur de Tilly vend à Pierre-Noël sa seigneurie
(Petit Bruno) de Maskinongé. Le 4 octobre de la même année, Pierre-Noël
échange ce fief avec Joseph Petit Bruno, pour un emplacement situé au
Cul de Sac à la basse ville de Québec.
La fondation de Maskinongé remonte à l’an 1700 où Joseph Petit Bruno
vint s’établir sur la seigneurie qui lui appartient et commence à donner
déjà les premières terres aux colons jusqu’à 1720.
Un des premiers que Joseph Petit Bruno invita à venir le rejoindre fut
Jean Sicard De Carufel. Il débarqua en 1700 comme nous le signale l’acte
de concession de sa terre.
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