LA PETITE VIE... HÉLAS...
              (partie 1 : néfaste)

La plupart des mots sont mes amis. Certains ne le sont pas puisqu’ils me sont inconnus. D’autres ont une connotation de tristesse, de douleur, de violence, et j’essaie de les apprivoiser. Il en est un qui me - nous - fait beaucoup de tort. Presque un mot " ennemi " c’est le mot... " petit ". On le retrouve, et c’est dommage, au petit écran de Radio-Canada à tous les lundis que le p’tit Jésus amène.

Je vous invite à lire, si vous avez deux petites minutes, la petite histoire de Ti-Mé - version revue et corrigée. Remarquez, mon petit personnage aurait tout aussi bien pu s’appeler Ti-Claude, Ti-Pierre, Ti-Paul et même... Ti-Bob !!!

Voici donc l’histoire d’un beau petit bébé de 8 livres et plus (4 kilos).

Son père, spécialiste des vidanges, et sa mère, cuisinière, mènent une " petite vie " largement médiatisée. L’enfant naît au petit matin. Quelques jours plus tard, dans une petite église d’un petit village perdu, on l’affuble du prénom (?) Ti-Mé.

La naissance de Ti-Mé a de quoi réjouir toute la petite famille. Toute la parenté en profite pour venir faire un p’tit tour et couvrir le petiot de p’tits becs à pincettes. " Espérons qu’il n’est pas né pour un p’tit pain ", claironne prophétiquement le p’tit boss du paternel.

Pour éviter que tout un chacun ne ressente un p’tit creux, Moman a préparer un p’tit goûter. Approchons-nous un p’tit peu. Tendons l’oreille :

— " Une p’tite bière ?
— Un p’tit canapé ?
— Un p’tit morceau de fromage PETIT QUÉBEC ?
— Vous prendriez bien un p’tit dessert ?
— Un p’tit café ?"

Oups ! faut qu’j’aille au p’tit coin...

Et puis... les lumières s’éteignent. La p’tite fête est terminée... La p’tite vie, elle, continue... Hélas !!!

(à suivre)

Daniel Béland

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