2. S’il est un amour de livre, beau et bon à lire par les temps qui courent, c’est bien celui de Jean Charlebois, "L’Oiselière".

L’auteur est en deuil. Il se retruve " sans la femme lumière chaque jur en rbe mauve ", elle qui " savait l’affectin par ceur, l’été du ceur par ceur."

À l’enfant privé de l’am♥ur de sa mère, il s♥uffle :

Je te lirais les dix plus beaux p♥èmes d’am♥ur du m♥nde et j’y verrais ta mère. Je sentirais ses "je t’aime" d’un b♥ut à l’autre de chaque m♥t de chaque vers, j’entendrais parler ta mère. p.17

Un seul m♥t résume le passage qui suit : AM♥UR. C’est à la page 15 :

" J’aimais ta mère, ma chérie, et je n’ai tujurs envie que d’aimer cette femme, exilée. Sa mrt m’a bryé. L’être au cmplet a été atteint par le chc. ...c’est par « sn » amur que je dure. Cet amur qui m’a fait aimer l’amur - le grand papilln bleu ryal que tut le mnde cherche dans les frêts amazniennes du ceur. Et ce grand amur, comme des yeux qui nus cnnaissent, elle cntinue de me le dnner en lissant mes plumes avec ses mains de lumière blanche, en sarclant mes nuits avec ses yeux de lumière vive, en piltant ma mémire avec son rire-ruisseau cmme la lumière en cascade qui se dénude autur d’un désir."

C’est beau ! C’est b♥n !
          C’est senti !
         C’est am♥
ur !

Courez vite chercher :

CHARLEBOIS, Jean, L’Oiselière, éditions l’Hexagone, 1998, 219 p.

 

Daniel Béland

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