Tous les risques, c’est nous qui les assumons par :

-         La non-capitalisation des caisses de nos régimes de retraites.

-         L’inexistence d’une table de travail permanente avec le gouvernement.

-         Notre sous-représentation sur le conseil d’administration de la CARRA.

-         L’indexation partielle (IPC-3% ou 50% de l’IOC) de nos rentes pour celles et ceux qui ont pris leur retraite depuis 2000.

-         Le parti pris gouvernemental des rapports des actuaires.

-         La hausse des cotisations depuis 1990 pour le RREGOP et qui n’a pas servi uniquement à bonifier les retraites.

-         et enfin les mauvais rendements de la Caisse de dépôt en 2008.

 Quand une crise éclate comme aujourd’hui, nous nous posons toutes sortes de question sur la mauvaise administration de nos dépôts. C’est important que ça nous fasse réfléchir, mais de là à paniquer, il y a toute une marge.

Nous évaluons présentement que le RREGOP à lui seul a eu des rendements moyens de 11,19% de 1975 à 2007, pour un actif net de 46 milliards $.  Par les années passées, la Caisse de dépôt a bien géré le bas de laine des Québécois.  Je ne pense pas que les mauvais rendements de 2008 mettront en péril notre patrimoine pécuniaire puisque la Caisse n’a que 30% de ses actifs en actions.  Même si la Caisse avait des rendements négatifs de 18.85% pour l’année 2008, le dit patrimoine ne descendrait en moyenne que de 0.63% sur 30 ans.  Supposons maintenant que la Caisse de dépôt subissait une perte sèche de 38 milliards de dollars, c’est-à-dire 26% de notre bas de laine (La Presse. 6 fév.2009) et que nous appliquions ce pourcentage catastrophique au fond qui nous intéresse, la CARRA, nous subirions une perte de 0,86% sur 30 ans. De un, ce n’est pas quand même la fin du monde ! et de deux, la Caisse de dépôt n’a pas encore encaissé ses mauvais placements. Ce sont des pertes que sur papier seulement. Avez-vous déjà calculé le pourcentage de perte que vous devez subir en n'ayant pas une retraite indexée. Prenons comme exemple, un revenu de retraite de 40 000$ annuellement qui subit un manque à gagner de 1600$ pour cette même année. Ma calculatrice me donne un pourcentage de 4%. Il est là le scandale !

Je ne veux pas minimiser plus qu’il ne faut le problème. Nos démagogues amateurs vont certainement amplifier, dramatiser, gonfler les choses afin de nous faire porter l’odieux. Ils pourront prétendre mielleusement  que si nous exigeons l’indexation de nos retraites, nous allons mettre en faillite l’état québécois comme nous l’entendions dire en 1982. C’est à nous de résister à ces paroles fallacieuses et de leur répondre que 26 ans d’injustice, c’est assez et que c’est juste de revendiquer l’indexation de notre retraite.

16

Page : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
          21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36