COMPTE RENDU
Comment rester coi, sans voix, devant le roi Baricco*, quand on est tant soit peu sensibles au chatoiement de la soie ? Comment rester froid, soir après soir, devant le tissu d’intrigues qui, de fil en aiguille, nous laisse pantois ? Comment ? D’aucune façon ! Nous (Louise, Marie-Paule, Gilberte, Anne-Marie, Réjeanne, Daniel) n’avons pu résister à l’invitation d’Alessandro. Nous avons emprunté la route de la soie. Pendant un mois. Nous avons eu le coup de foudre. Nous avons frôlé la mort. Nous avons fait le commerce de la soie. Nous avons visité le Japon. Nous avons vu Hervé douter, séduire, tromper, souffrir. Nous avons connu sa femme, volcan tranquille. Nous - la bande des six - avons partagé la passion des personnages : passion délirante, passion contenue, passion refrénée, passion réprimée, passion étouffée jusqu’à l’extinction. Et c’est tout en douceur, enivrés par la volupté, intrigués par le mystère, bercés par les ondulations souples du style, séduits par les paysages que, lentement, nous avons dérivé jusqu’à la Petite-Rivière. Nous sommes entrés au Centre communautaire. À la bibliothèque, nous avons partagé, deux heures durant, les impressions que nous avions gardées, jusque là, chacun pour SOI. Nous ne sentions plus le poids du jour. Foi de lecteur, nous étions tous à la joie d’avoir lu " SOIE ", d’Alessandro Baricco, le roi du ver - be ! *BARICCO, Alessandro, Soie, Éditions Albin Michel, 1997, 121 p.. Daniel Béland
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