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Recevoir un livre comme cadeau plaît… à certaines personnes. J’en suis. Vous en êtes ? Si oui, permettez trois suggestions plutôt qu’une. La première : « Lignes de faille » de Nancy Huston Quatre enfants de moins de 10 ans, quatre enfants de générations différentes mais de la même famille se racontent… Comme si, feuilletant un album de photos de famille, l’auteure s’arrêtait à quatre reprises et laissait parler, aimer, penser, souffrir, agir, rire et pleurer l’enfant de 2004, 1982, 1962 et 1944-45. Pour illustrer mon propos, je prêterai vie, l’instant d’une parole, à chacun des 4 enfants de ce roman : Solomon (2004) : « …je suis le roi, Soleil unique et Fils unique, Fils de Google et de Dieu…p. 31 Randall (1982) : « Regarde, me dit p’pa. Là, droit devant nous… Tu vois ce bout de terre tout blanc qui dépasse là-bas, à gauche? Ça, c’est le Liban. Une guerre y fait rage en ce moment. Reagan et Begin ont envoyé des troupes…Ça s’appelle des forces de maintien de la paix, parce qu’il faut garder son sens de l’humour. » p. 205 Sadie (1962) : « Je lis de mieux en mieux et de plus en plus vite, je lis comme si ma vie en dépendait, lire est mon seul et unique talent, si on me disait que je n’ai plus le droit de lire, j’aurais une crise d’apoplexie et j’en mourrais. » p. 323 Kristina (1944-45) : « …cette femme n’est pas ma mère et si elle n’est pas ma mère QUI EST-CE et QU’EST-CE QUE JE FAIS ICI ? » p. 410 Lire « Lignes de faille » pour se réconcilier avec l’HUMAIN. Deuxième suggestion : « Il faut qu’on parle de Kevin » de Lionel Shriver À la veille de ses 16 ans, Kevin a tué 7 de ses camarades de lycée, un employé de la cafétéria et un professeur. L’auteure dresse le portrait de la mère de Kevin. 20 |
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