POÈMES
Pour rien
Feuille d’automne
Des yeux Des lèvres Des sourires
Des bras Des mains Des gestes
Des aurores Des arcs-en-ciel Des souvenirs
Des soucis Des pleurs Des suicides
Des enfants Des gens Des oubliés
Des vies Des morts Des riens
Tombe, Enfant de l’été, Fuyant le rameau. Étiole-toi doucement Caressée par l’aquilon.
Pavée de ta robe fauve, Laisse-toi bercer Par ces prémices de froidure. Goûte-les furtivement Ces amantes meurtrières.
Puis, virevolte inextricablement Vers ton linceul éternel.
Diane Fleury
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