Quand vous lirez ces lignes, tout sera "consommé", ou sur le point de l'être…

À voir aller certains d'entre nous, vous ne soupçonnerez peut-être pas tous les sentiments qui nous ont agités.

Mais je ne devrais parler que pour moi… car le vécu des autres, c'est peut-être autre chose.

En fait, au début, je voulais être souffleure et assistante-metteure-en-scène, mais je me disais que j'aurais plein de choses à apprendre d'une expérience "théâtrale" (exemples : parler plus fort, articuler, avoir plus confiance en moi, amoindrir mon accent wallon, travailler ma mémoire,…)

Et ce fut facile de me laisser convaincre que ça pourrait être agréable, amusant, "tripant" , de monter sur les planches, même s'il s'agissait juste de celles de l'ancienne école Tessier.

Mais quel trac les premières fois où il a fallu répéter, en fait lire les textes devant tout le monde (c.à.d. les 7 collègues acteurs).

Et quel trac encore quand il a fallu se lancer sans filet, répéter sans la sécurité des textes dans les mains.

Puis il y a eu comme une période d'euphorie où cette expérience apparaissait drôle, sympathique, joyeuse.

Bien sûr, même s'il était de bon ton de demander "critiquez-moi, dites-moi ce qui ne va pas, etc…", quand il s'agissait de recevoir les commentaires, même enrobés, oh là là, ce n'était pas facile !

Et puis sont arrivées les dernières répétitions et là, s'est posée la question existentielle "mais que suis-je venue faire dans cette maudite galère ?"

Comme si j'avais besoin de ça. J'ai mon travail, à temps partiel, mais quand même; et puis je garde les petites, juste le vendredi, mais quand même; et puis en avril, c'est le temps du jardinage, Bien sûr, la terre est encore gelée, mais quand même.

Mais quand on s'est engagé, on reste… quand même.

Dans le fond, dans le fin fond, il ne faut pas grand-chose pour faire de cette activité une réussite personnelle : un brin de simplicité pour accepter que ce ne sera pas parfait et une dose d'optimisme pour se concentrer sur le plaisir de "jouer" avec des compagnons peu connus et très impliqués. Et, en prime, j’ai eu la joie de les découvrir.

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