À QUÉBEC
L’ancêtre Fréchette est
charpentier de cœur plutôt que fermier. À l’automne 1690, il laisse l’île
d’Orléans pour s’installer à Québec. Dès janvier1691, François et Anne font
baptiser un garçon, prénommé Simon, à l’église Notre-Dame. Les Fréchette vivent
rue De Meules dans la basse-ville.
UN RÊVE
On dit que les conquérants
avancent vers l’ouest; les rêveurs reculent vers l’est. Ainsi, le 13 août 1701,
François Fréchette accepte la concession d’une terre, large de 12 arpents, à
Matane. Il n’a qu’à verser 25 livres de rentes annuelles à la seigneuresse
Marie Marsolet et le tour est joué. François possède plus de terre que son
regard peut en contempler. Pourtant, en novembre 1702, lors du paiement de la
rente, il en profite pour dire qu’il avait fait inscrire un acte d’abandon à la
prévôté de Québec.
À SAINT-NICOLAS OU À PLAISANCE
Alors, François vend sa
propriété de l’île d’Orléans et aussi, un emplacement près de la rue Champlain,
à Québec. La famille Fréchette se fixe à Saint-Nicolas, dans la seigneurie de
Lauzon. C’est ce qu’affirme un acte notarié daté du 6 octobre 1703. Tout
semble annoncer une vie tranquille bien méritée. Mais un évènement inattendu
vient bouleverser les plans de Fréchette. À Plaisance, capitale de Terre-Neuve,
colonie chapeautée par la France, le gouverneur Philippe Pastour de Costebelle
recherche une famille expérimentée et débrouillarde pour administrer sa ferme.
C’est ainsi que Fréchette signe le contrat et en retour, il recevra la moitié
des revenus. Le 30 juin 1708, François, Anne Lereau et quatre enfants
descendent le St-Laurent et traversent le golfe jusqu’à Plaisance, sur le
brigantin Saint-Philippe. Le séjour à Plaisance est de courte durée : peut-être
un peu plus d’un an.
Enfin, la vie paisible
réapparaît chez les Fréchette.
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