À TROIS-RIVIÈRES

 

L’ancêtre Gilles n’exploitera que peu de temps la métairie de Port-Neuf, car les Iroquois ne tarderont pas à déterrer la hache de guerre et à chasser les colons établis dans des lieux isolés.  Selon toute probabilité, la famille Trottier s’est réfugiée à Trois-Rivières au plus tard en 1647.  En juin 1650, Gilles devient propriétaire terrien, acceptant du gouverneur Louis d’Ailleboust un emplacement voisin de Guillaume Pépin dans le bourg trifluvien.  En novembre 1652, il se porte acquéreur d’une terre dans la seigneurie du Cap-de-la Madeleine et il s’y installe avec sa famille.

 

Le séjour de Gilles Trottier au Cap-de-la Madeleine est plutôt bref.  Après deux ans et demi, il est appelé à la demeure du Père et son acte de sépulture est inscrit dans les registres de Trois-Rivières le 19 mai 1655.

 

Son épouse Catherine Loyseau ne lui survit que quelques mois.  Elle est inhumée le 28 janvier 1656 à l’âge de 60 ans. Gilles et Catherine ont vécu  environ dix ans en Nouvelle-France.

 

 

DESCENDANCE

 

Quatre des enfants de Gilles et de Catherine ont fait souche au Canada et leur descendance y est très nombreuse.  Du Cap-de-la Madeleine et de Batiscan, cette famille a envahi très tôt toute la Mauricie de même que les régions de Nicolet, Montréal et de Québec.

 

Voici quelques notes sur les enfants de l’ancêtre :

 

GILLES (1628-1658) est né à Igé. Capturé par les Iroquois en 1654, ceux-ci le libèrent l’année suivante. Par la suite, il devient interprète et il exerce cette fonction jusqu’à sa mort. Resté célibataire, il lègue tous ses biens à l’Église de Montréal.

SAINTE, née en 1633 à Mamers près d’Alençon, décède au berceau.

JULIEN (1636-1670), né à Igé, se marie à Marie Sédillot en 1660.  Cette famille s’établit au Cap-de-la-Madeleine.  Devenue veuve, Marie épouse René Blanchet en 1670 et en 1685, elle épouse le notaire Antoine Adhémar.

GILLES-ANTOINE (1640-1706), né lui aussi à Igé, se marie à Catherine Lefebvre en 1663.  Il est un marchand extrêmement riche de Batiscan.  Il forme des sociétés de traite des fourrures.  La plupart des habitants de la région trifluvienne sont ses débiteurs.

PIERRE (vers 1643-1693)  Son lieu de naissance n’est pas connu. Il épouse Suzanne Migaud en 1663. Habitant Cap-de-la- Madeleine, il exploite un congé de traite chez les Outaouais.  Après son décès, sa veuve ira mourir à Boucherville, trente ans plus tard.

JEAN-BAPTISTE (1646-1703), né pendant la traversée, se marie à Geneviève Lafond en 1667.  Il habite au Cap-de-laMadeleine et à Batiscan et exerce les métiers de meunier et de charron.  Il compte des milliers de descendants.

 

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