Au début des années 1650, le pays traverse l'une des périodes les plus sombres de son histoire car les Iroquois attaquent les colons de Trois-Rivières et des alentours. Captifs des Iroquois, Poisson et six compagnons subissent d'atroces et subtils tourments et ne donnent plus de nouvelles aux leurs. Ainsi tombent, héroïquement, Jean Poisson et ses six compagnons.

FAMILLE DE JEAN ET DE JACQUELINE

Jean Poisson et Jacqueline Chamboy sont les parents de cinq enfants :

BARBE, née et inhumée à Saint-Jean de Mortagne en 1645.

LOUISE, jumelle de Barbe, épouse en 1659 Benjamin Anceau, sieur du Berry, marchand mercier du Cap-de-la-Madeleine. Elle se remarie à René Chartier en 1679.

JEANNE, née en 1647 à Mortagne, entre chez les Augustines de Québec. Elle décède en 1686.

FRANÇOIS, né en Nouvelle-France en 1649, séjourne chez les Jésuites avant d'épouser Marguerite Baudry. C'est lui qui hérite de son beau-père de la seigneurie de Gentilly. Il décède en 1708.

ANGÉLIQUE, née en 1651, entre chez les Ursulines de Québec en 1665. Après avoir été nommée supérieure de sa communauté, elle meurt en 1732.

REMARIAGE AVEC UN FUTUR SEIGNEUR

À une date, qui ne peut être déterminée à cause de la perte des actes qui en font mention, Jacqueline Chamboy, veuve à vingt-neuf ans, accepte les avances de Michel Peltier de la Prade, futur seigneur de Gentilly. Les Peltier ont des habitations au Cap-de-la-Madeleine et à Batiscan. Les Peltier sont méticuleux et consciencieux et ils mettent beaucoup de soin à élaborer les contrats de construction de leurs bâtiments. Michel et son épouse ont une telle confiance l'un envers l'autre que, le 8 octobre 1667, ils se font don mutuel de tous leurs biens.

Le 14 août 1676, l'intendant Duchesneau convoque Michel Peltier en son hôtel des Trois-Rivières afin de lui soumettre le nouveau titre de la seigneurie de Gentilly. Un document fait l'historique des transactions antérieures qui ont permis au seigneur de constituer son domaine. Michel démontre à Duchesneau qu'il possède des terres du côté sud du fleuve et, en ce 14 août 1676, Duchesneau réunit les fiefs en un seul qui s'appellera désormais Gentilly.

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