Le 25 septembre 1703, Jean Rinfret, maître de barque, fait requête pour élection de tuteur à ses enfants mineurs : Marie-Françoise et Catherine encore vivante, et commande l’inventaire de ses biens le 10 octobre suivant, devant De la Cetière. Bref, après 10 ans à peine de mariage, le Malouin devait rebâtir sa vie.

NOUVEAU DÉBUT

Après un contrat de mariage passé devant De la Cetière le 5 juin 1703, Jean repeupla son chez-soi en épousant Jeanne Le Tellier, baptisée le 5 mai 1675, fille de défunt Étienne et de Geneviève Mézèray. Jeanne lui donna 4 enfants.

  • Pierre, baptisé à Québec le 10 août 1705, reçut sa sépulture le 26 du même mois.

  • Marie-Thérèse épousa Jacques Deguise dit Flamand, un des meilleurs maçons de son époque, et lui fit cadeau de 3 enfants avant de mourir en 1730.

  • Jean-Baptiste, maître-maçon, conquit le coeur de Marie-Josephte Simon dit Delorme et projeta son patronyme dans l’avenir en procréant 18 Rinfret.

  • Joseph dit St-Amour, également maître en maçonnerie, et dont plusieurs descendants préfèrent le surnom Malouin, unit sa vie à celle de Marie-Madeleine Gendron et fut père de 13 marmots dont quelques-uns décédés en bas âge.

DERNIER PASSAGE

Jean Rinfret, 55 ans, à l’apogée de son activité, après avoir triomphé de bien des tempêtes dut céder devant celle d’une épidémie ou grippe maligne de l’hiver 1717. Jean Rinfret tomba malade. Deux chirurgiens accoururent à son secours. Rien n’y fit. Jean décéda le 3 mars après avoir reçu « le sacremens de l’Église »; il fut inhumé le 4 par le jeune abbé Michel Poulin.

AUJOURD’HUI

Depuis ce temps lointain, les Rinfret et les Malouin se sont multipliés aux quatre coins du pays. Nous avons le bonheur d’avoir, parmi les nôtres, une de leurs descendantes. Vous l’avez devinée ? C’est Lise, notre présidente.

Louise B. Lafrenière
Source : Nos ancêtres #9

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