JEAN RINFRET DIT LE MALOUIN

Jean Rinfret ou Rainfray ou Rinfray, fils de Julien Rinfret et de Jeanne Moussard, arriva peut-être à Québec vers 1690. Il avait environ 28 ans. Jean était-il déjà venu au Canada comme matelot ou pêcheur sur les bans de Terreneuve ?

En Nouvelle-France, la multitude vivait de l’agriculture. Jean essaya ses bras chez un cultivateur, le bon Guillaume Couture, juge sénéchal de la Côte, l’unique témoin lors du mariage de Jean à la Pointe de Lévy le 28 novembre 1693. Son épouse, une fille du pays, Marguerite Massard avait pour père et mère le poitevin Nicolas Massard, défunt, et la parisienne Anne Bellesoeur, « fille du roi », mère de 8 enfants, veuve en secondes noces de Jean Lambert, maintenant remariée à Jean Chevaudier, lui-même veuf de Marie Mercier, père de 2 filles.

Le nouveau couple logera quelque part à la Côte de Lauzon. Le 10 avril 1695, Jean Rinfret dit le Malouin a fait son choix : il deviendra propriétaire terrien. René Leduc lui offre à Lauzon une propriété de 7 arpents de front avec habitation. Le greffier Charles Rageot témoigne de la transaction devant le tabellion Louis Chambalon. Quatre mois plus tard, jour pour jour, les contractants rescindent la convention. Rinfret s’était trouvé un emploi plus conforme à ses goûts de jeune loup de mer. En 1698, le foyer Rinfret dit le Malouin avait déménagé ses pénates en ville, soit à Québec.

LA FAMILLE

Entre le 3 octobre 1694 et le 9 septembre 1702, Louis-Jean, Guillaume, Marie-Françoise, Marie-Anne et Catherine firent leur apparition au foyer comme des rayons de soleil printanier.

La famille Rinfret fut décimée par une épidémie. Marguerite Massard y passa avec 3 de ses 5 enfants. Elle fut inhumée à Québec, le 24 novembre 1702. Elle quittait un bébé de 2 mois, Catherine, baptisée le 9 septembre 1702 et décédée en mai 1704.

Seule restait Marie-Françoise qui épousa Michel Rouillard le 13 janvier 1716 pour lui donner 10 enfants.

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