En 1925, les historiens Malchelosse et Roy ont identifié quelques centaines de soldats du Régiment de Carignan connus, jusque-là, par des sobriquets. Selon eux, un nommé La Combe, guerroyant sous la bannière de la compagnie d’Orléans, n’est nul autre que Pierre Balan, futur censitaire du seigneur de La Durantaye, à St-Michel de Bellechasse.

Pierre Balan, fils de Pierre Balan et de Perrine Courier, de Cantillac au Périgord, est arrivé au pays en 1665. On ne signale sa présence à Québec que le 9 juin 1672. Il épousait, ce jour-là, à Québec, Renée Birette, fille de Jean Birette et de Simone Périnne de la ville de La Rochelle, en Aunis.

Si nous ne connaissons que peu de choses sur Pierre Balan c’est que sa vie fut brève et qu’il n’a pratiquement jamais eu recours aux services de notaire de son temps. En fait, un seul contrat nous est resté où son nom paraît à côté de ceux de Pierre Bazin et de François-Vianney Pachot. Le 9 juin 1687, le tabellion Gilles Rageot signe un document dans lequel Bazin et Balan, tous deux de La Durantaye, concluent un marché avec le commerçant Pachot, domicilié à Québec.

Pierre Balan ne jouira pas longtemps du fruit de ce marché, car il meurt la même année, quatre jours après Noël, à l’âge de 40 ans. C’est du moins ce que dit l’acte de sépulture inscrit dans les registres de Saint-Joseph de la Pointe de Levy en date du 3 janvier 1688.

Le veuvage de Renée Birette ne dure guère. Elle trouve un deuxième mari quelques mois après le décès de Pierre Balan. L’élu est Jean Brias dit Lataille, un bon vieux célibataire originaire de Saint-Martin, en Gascogne. Il devait avoir près de 60 ans lors de son mariage. De cette union naîtront trois enfants : Louis-François, Alexandre et Gabriel. Ils sont tous nés à La Durantaye.

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