Permettez que, pour une fois, je cite Robert Lalonde (mon écrivain québécois préféré). Je ne peux dire mieux.

Lalonde :

" Il y a les livres apaisants, il y a les donneurs de fièvre, les arracheurs, les bousculants, les essoufflants. Il y a les livres réconciliateurs, les attendris, les ensorceleurs, les grands calmants. Ceux qui posent sur vous une lumière et vous forcent à ouvrir l’oeil, et le bon. Il y a ceux qui nous incitent à pousser un cri avec le perdu en montagne, ou à courir à toutes jambes, pour fuir feu de forêt. Il y a les livres qu’on pose, pages contre l’herbe, le coeur battant, avant de les reprendre, comme on reprend le collier. Il y a ceux qui nous rappellent qu’il faut lutter pour le bonheur, qu’il faut même désirer lutter, et cesser d’exiger, de vouloir, en restant immobiles. Il y a les livres qui nous murmurent que nous ne disposons pas de beaucoup de temps sur la terre, et qu’il y a beaucoup, beaucoup à faire, à commencer par être heureux ".

Lire... lire le texte de Lalonde et, tout de suite après, ...sortir. Parcourir à pied la faible distance entre le logis (logis-ciel) et la librairie. Y entrer. Bouquiner, c’est-à-dire être heureux !

• ÊTRE en appétit :
  Désalliers, François, "Des steaks pour les élèves"
  Chez Québec-Amérique, 2000, 358 p.

Extrait : " Elle a l’air tellement sincère, ma maîtresse d’école, avec sa
              devanture ensoleillée et son sourire pareil à une sonate de Mozart,
              que je ne sais pas quoi lui répondre ".

• GOÛTER l’humour de :
  Nothomb, Amélie, " Méthaphysique des tubes "
  Chez Albin Michel, 2000, 171 p.
  
• JETER l’ancre chez :
  Levy, Marc, " Et si c’était vrai "
  Chez Robert Laffont, 2000, 270 p.

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