ANACHRONISMES

– Depuis trop longtemps, on nous casse les oreilles avec l’arrivée du troisième millénaire et du vingt et unième siècle au début de l’an 2000. Il n’en est rien puisque ces événements n’arriveront qu’au début de l’an 2001. Voici pourquoi : Comme l’an 0 n’existe pas, nous commençons à l’an 1. Il a donc fallu attendre que les 365 jours de l’an 1 se soient écoulés pour passer à l’an 2. Il en est de même pour les siècles. Le siècle 0 n’ayant pas existé, il a fallu qu’il s’écoule 100 ans, c’est-à-dire que les 365 jours de l’an 100 soient écoulés, pour que le siècle soit terminé. En conséquence, il faut donc attendre que les 366 jours de l’an 2000 soient terminés pour que l’on change de siècle. Le même principe s’applique pour les millénaires. Ce qui est vrai cependant c’est que l’on change de millésime.

Un truc simple pour savoir à quel siècle appartient une année : il suffit d’ajouter 1 à la quantité de centaines que compte le nombre qui représente les années, sauf pour les multiples de 100 alors que l’on prend directement le nombre de centaines sans ajouter 1.

Ex.:     L’an 1999 compte 19 centaines, donc 19 + 1 = 20. Nous sommes au
          20e siècle.

          L’an 2000, multiple de 100, compte 20 centaines. Nous serons donc
          au 20e siècle.

          L’an 2001 compte 20 centaines, donc 20 + 1 = 21. Nous serons donc
          au 21e siècle.

Le même calcul s’applique pour les millénaires. En effet, il suffit d’ajouter 1 à la quantité de milliers que compte le nombre qui représente les années, sauf si c’est un multiple de 1000.

Ex.:     L’an 2000, multiple de 1000, compte 2 milliers. Nous serons donc au
          2e millénaire.

          L’an 2001 compte 2 milliers, donc 2 + 1 = 3. Nous serons donc au 3e
          millénaire.

– Il appert aussi qu’une autre erreur se soit glissée dans notre calcul du temps à savoir : C’est un moine du 6e siècle, Denys le Petit qui, le premier, proposa la naissance du Christ comme point de départ à la mesure du temps historique. Cependant, une erreur de quatre ans se serait glissée dans ses calculs. Nous serions donc en l’an 2003. Cette erreur ne sera jamais corrigée compte tenu des implications d’un tel changement.

– Notre calendrier comporte aussi une erreur. Un peu d’histoire : Notre calendrier a pour origine le calendrier imposé par Jules César en 45 avant Jésus-Christ, le calendrier julien. Ce calendrier est essentiellement solaire, donc il compte 365 jours et 1/4. L’année commune est fixée à 365 jours et tous les quatre ans, l’année compte 366 jours (année bissextile) ; le jour supplémentaire est accordé au mois de février. De plus ce calendrier ramène le début de l’année du 1er mars au 1er janvier et l’on commence à compter les années à partir de la fondation de la ville de Rome en 753 avant Jésus-Christ. Ce calendrier comporte une erreur de 11 minutes 14 secondes par année puisque la terre ne prend que 365 jours 5 heures 48 minutes 46 secondes et non 365 jours 6 heures (365 ¼) à faire le tour du soleil. Pour corriger l’erreur du calendrier julien et ramener les fêtes religieuses à leur place selon les saisons, un nouveau calendrier fut introduit par le Pape Grégoire XIII en 1582, le calendrier grégorien. Pour ce faire, ce calendrier supprime trois années bissextiles tous les 400 ans. Plus précisément, il supprime les années bissextiles qui sont des multiples de 100 sauf les années qui sont divisibles par 400. Dans ce calendrier, on commence à compter les années à partir de la naissance du Christ et l’erreur n’est que d’une journée par 3323 ans.

Claude Blais

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