D’autre part, il est reconnu que deux ou trois décennies sont
nécessaires pour permettre à des colons établis sur un nouveau
territoire de colonisation d’être en
À Saint-Paulin, il a fallu près de trente ans pour atteindre cet
objectif. Et les débuts furent humbles et modestes : une simple chapelle
en bois de 80’ x 45’ fut élevée en août 1848, qui ne fut entourée et
couverte que durant l'automne de 1849. Et si la première messe célébrée
à Saint-Paulin, le 26 février 1850, fut dite à la sacristie, c’est que
la chapelle n'était pas encore terminée – elle le fut le 27 juin 1850. À
partir de cette date et jusqu'en octobre, la messe fut chantée à toutes
les trois semaines par l'abbé de Lottinville, vicaire à St-Léon. C’est
lui qui deviendra, le 4 octobre 1850, le premier curé résident de la
nouvelle paroisse et qui procédera, le 5, à l’ouverture des registres
paroissiaux.
Selon le recensement de 1851, Saint-Paulin comptait alors 767 habitants,
dont 550 communiants - cela sans compter les 388 habitants du Canton de
Hunterstown. En dépit de ce nombre, la paroisse n'étant pas assez riche
pour soutenir les frais d'une demeure pour son curé, la sacristie avait
dû être partagée en deux parties, dont l'une servit de presbytère
pendant quelques années…
Cette population ne cessera d’augmenter avec les années. En effet, le
recensement de 1886, effectué par les prêtres de la paroisse, identifie
280 ménages et dénombre 1 696 habitants - vs 1 600 en 1986 -, dont 145
cultivateurs et 154 non cultivateurs. Le chiffre a de quoi surprendre
quelque peu dans le cas d’une si jeune paroisse. Il ne fait pourtant que
refléter la rapidité de l’occupation et du peuplement du territoire
saint-paulinois en un quart de siècle.
Guy Coutu
(Publication permise par Mme Marie-Laure Elliot, présidente de la Société
d’histoire et généalogie de St-Paulin)
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