LES DÉBUTS DE ST-PAULIN
La création officielle du village de Saint-Paulin remonte à juillet
1848. Elle est précédée de peu, en décembre 1847, par l’érection
canonique de la paroisse, détachée de celle de Saint-Léon-le-Grand. Mais
c’est passer sous silence les antécédents de l’occupation du sol en
territoire saint-paulinois. Un document important - l’album du
centenaire de l’église - apporte un peu de lumière sur cette période.
Il nous raconte que c’est en 1821 qu‘«Antoine Lambert abat le premier
arbre dans ce magnifique domaine qu’on appellera Beau Vallon».
Il y construira la première grange destinée à contenir sa moisson -
preuve qu’on s’adonnait à la culture du sol dès les tout débuts.
L’auteur ajoute : «Attiré par la beauté du site et surtout par la
richesse du sol, Jean-Baptiste [Lambert] vient l’y rejoindre et élève la
première maison. Puis ce sont Jean-Baptiste Lafond, Jean-Baptiste Brulé,
Joseph Lafrenière et beaucoup d’autres» - autant de nouveaux colons
provenant des anciennes paroisses, notamment de Saint-Léon. Ce qui fait
que ce lieu dit «Beau-Vallon» comptait déjà 300 habitants en 1835.
Dans un contexte où l’économie de la Mauricie était alors basée sur un
régime mixte agro-forestier, les débuts de l’histoire de Saint-Paulin se
rattachent également et immanquablement aux opérations forestières,
comme le titrait un article du Nouvelliste du 18 novembre 1960.
Ils furent marqués par la construction, en 1824, d’une scierie sur le
territoire de la Municipalité du Canton de Hunterstown, près de
la grande rivière du Loup, à quelques kilomètres au nord de ce qui
deviendra la Paroisse de Saint-Paulin. Plusieurs autres moulins à scie
s’ajouteront sur tout ce territoire, notamment celui construit par
Augustin Magnan, vers 1860, à la chute à Magnan.
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