Énergie Est: quel intérêt pour le Québec?

 

Le 20 octobre dernier, la Table de concertation des aînés-es et des retraités-es de la Mauricie présentait, à l’hippodrome de Trois-Rivières, une conférence sur le thème de l’oléoduc Énergie Est.

 

Cette prestation était offerte par un conférencier émérite, monsieur Robert Laplante, directeur général de l'IREC (Institut de recherche en économie contemporaine). Monsieur Laplante est aussi directeur de la revue L’Action nationale, publiée au Québec depuis 1917.

 

M. Laplante nous a fait l’historique de l’exploitation des sables bitumineux. Il a expliqué les tenants et aboutissants de l’exploitation de cette ressource polluante enclavée, dont on vise l’exportation vers les États-Unis et l’Europe sans transformation importante. Un autre volet de la conférence a permis de réaliser la place capitale que tient l’oléoduc Énergie Est dans une démarche intégrée de transport du pétrole canadien impliquant à grande échelle d’autres modes, dont les transports ferroviaire, maritime et routier.

 

Les risques encourus par un tel projet économique ont été explicités. En cas de catastrophe, le coût de réhabilitation du milieu n’est jamais complètement assumé par la compagnie. De plus, seulement 15 à 25 % du pétrole déversé est récupéré. En plus de compromettre la sécurité des populations, ce transport soulève de nombreux enjeux environnementaux: pollution possible de 600 rivières, pollution des nappes phréatiques, des terres habitées et des meilleures terres agricoles du Québec, érosion des berges du fleuve St-Laurent et menaces pesant sur les habitats et écosystèmes, aussi bien terrestres qu’aquatiques.

 

Au Québec, plus de deux mille (2000) entreprises ont en effet fermé leurs portes au cours des quinze dernières années, lorsque le prix du baril de pétrole était élevé et le dollar canadien fort, ce qui fait actuellement piétiner la reprise économique nécessaire alors que le dollar canadien est faible. Ce choix économique canadien ajoute donc de la pression sur le gouvernement provincial québécois et menace le niveau de vie de la population. Faut-il alors être surpris que l’économie québécoise s’appuie sur les transferts fédéraux, considérant que 300 millions de dollars des impôts des Québécois servent à subventionner l’industrie pétrolière ?

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