Santé et vieillissement
: mythes et réalité
L’arrivée massive des baby-boomers à la retraite est, depuis quelques
années, au cœur des préoccupations de la société québécoise. Dans ce
contexte, les personnes aînées sont souvent pointées comme étant les
principales responsables de l’augmentation des coûts de santé. Afin d’y
voir plus clair, l’AREQ a entrepris de documenter la question par le
biais d’un projet de recherche subventionné par le Secrétariat aux aînés
dans le cadre du programme Soutien aux initiatives visant le respect des
aînés (SIRA).
La démographie
: nous serons de
plus en plus nombreux et ça fait peur au monde !
A-t-on raison d’avoir peur
?
Il faut se réjouir de l’amélioration des conditions de vie de la
majorité des personnes aînées et tout faire pour que les services de
santé soient adaptés en fonction de leurs besoins réels. Les projections
avec lesquelles on nous a mitraillés peuvent varier dans le temps et
donc se révéler fausses. Le taux de croissance de la population âgée
prévu pour les 25 prochaines années demeurera semblable à celui des 35
dernières années. Alors, il n’y a pas de quoi en faire tout un plat ! On
dit que les personnes de 75 ans coûtent un certain montant en soins de
santé; comme leur nombre va doubler, on estime que les coûts vont aussi
doubler. Or, ce raisonnement ne tient pas : en matière d'espérance de
vie, de santé, de vitalité ou de capacités, une personne qui a 75 ans
aujourd'hui est différente d'une personne qui avait 75 ans il y a 30
ans. Les personnes âgées de demain seront fort différentes de celles
d'aujourd'hui par leurs caractéristiques à la fois démographiques et
économiques. Elles auront bénéficié d'une meilleure éducation et auront
été conscientes qu'il leur fallait planifier leur retraite.
Les coûts de la santé :
coûtons-nous si
cher ?
C’est clair que ce ne sont pas les gens âgés qui sont responsables de la
hausse des coûts de santé au Québec. Mais, d’où vient cette hausse ?
Plusieurs études chapeautées par des spécialistes comme Claude
Castonguay, le Dr Réjean Hébert et Jean Carette indiquent la provenance
de cette croissance :
-
les médicaments
- les développements technologiques
-
les budgets d’immobilisation
- la rémunération des médecins
-
la consommation accrue de services pour toutes les catégories
d’utilisateurs.
L’approche du décès, pour tout âge confondu, signifie que la moitié des
dépenses en santé de toute la vie d’une personne se concentre à cette
dernière étape de la vie d’une personne.
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