|
SAINTE-URSULE
Le présent est comme un nain monté sur les épaules du passé. Il le porte et l’explique à l’occasion. Voici quelques moments fascinants du passé qui s’animent à travers les yeux de l’Histoire. Au Québec, les cours d’eau sont souvent à l’origine du peuplement. Tel fut le cas pour la paroisse de Sainte-Ursule par l’installation de plusieurs moulins (à scie, à farine) sur les espaces riverains. Le territoire de Sainte-Ursule fut connu bien avant l’arrivée des pionniers. Des amérindiens l’ont fréquenté. Situé aux portes des seigneuries de la Rivière-du-Loup, de Maskinongé, de Carufel, de Grand-Pré et de Lanaudière, le territoire de Sainte-Ursule ne pouvait demeurer inexploité bien longtemps. Il est redevable à des seigneurs et des seigneuresses dynamiques et responsables : Jean-François Baril-Duchesnay, Charles-François Tarieu de Lanaudière, les Ursulines de Trois-Rivières et la famille Gugy. À l’automne de 1697, trois Ursulines quittent le monastère de Québec pour venir à Trois-Rivières fonder un pensionnat pour jeunes filles et un hôpital pour les malades de la région. En 1772, fatigué et malade, le sieur Michel Trottier-Beaubien cède aux Ursulines de Trois-Rivières l’administration de la seigneurie de la Rivière-du-Loup. Un premier effort de développement, par la construction d’un moulin à scie, a été tenté en 1750. Une portion importante du territoire ursulois sera confiée au sieur Conrad Gugy, officier suisse-hollandais, qui commencera aussitôt à développer cette portion. Le zèle des pionniers défricheurs dans leur tâche de faire reculer la forêt et de rendre productives les terres disponibles a porté fruit. Le nom de Sainte-Ursule a été donné à la paroisse parce que celle-ci est située dans la seigneurie des Ursulines, Le moulin de la Carrière (Moulin St-Louis). Il circule aussi la légende chrétienne de sainte Ursule et des Onze Mille Vierges. On sait qu’une jeune fille nommée Ursule, fille d’un roi chrétien breton, aurait été demandée en mariage par un prince païen d’origine germanique.
-17-
|
