Pour J.-A. Ferron, réussir à s’infiltrer dans le clan Caron, lui, simple fils d’habitant, témoigne de sa hardiesse, de son habileté et, sans doute, de son charme irrésistible. Le costaud notaire en impose du haut de ses 6 pieds tandis qu’Adrienne, petite femme de 5 pieds, est délicate, douce, romanesque, intellectuelle sans pédanterie. Elle est issue d’une famille bourgeoise, impliquée en affaires et en politique.

Après quelques mois de fréquentations, Joseph-Alphonse Ferron et Adrienne Caron se marient le 15 janvier 1920. Pour accueillir sa jeune épouse et élever sa famille, J.-A. Ferron fait l’acquisition d’une belle et majestueuse demeure à Louiseville sur la rue St-Laurent au coin de la rue Notre-Dame. Cette maison existe encore et est la propriété M. et Mme Réal-Maurice Beauregard.

Leur premier enfant, Jacques Ferron, est sûrement le plus connu. Sa naissance à la maison, le 20 janvier 1921, s’avère pénible pour la mère et semble-t-il, aussi pour le père. J.-Alphonse décide que dorénavant Adrienne accouchera à l’hôpital de Trois-Rivières. Jacques fait ses études primaires à Louiseville et ensuite son père l’inscrit au Collège Brébeuf où il fait d’excellentes études. Quand vient le temps de choisir une carrière, il opte pour la médecine qu’il étudiera à l’Université Laval. En 1943, il épouse une étudiante en droit, Madeleine Therrien de Nicolet, dont il aura une fille en 1947, baptisée Anne. Jacques Ferron est reçu médecin en 1945 et, en juillet de la même année, il entre dans l’armée canadienne avec le grade de capitaine. Démobilisé en juillet 1946, Jacques va s’établir en Gaspésie pour deux ans et demi. C’est à cette époque qu’il commence à écrire quelques contes. Fatigué, il quitte la Gaspésie pour ouvrir un cabinet à Montréal. Alors, il se sépare définitivement de sa première femme. La même année, il se remarie avec Madeleine Lavallée issue d’une famille originaire de Berthier Elle lui donnera trois enfants : Marie (1953), Martine (1956) et Jean-Olivier (1958).

Le grand tournant dans la vie de Jacques Ferron, médecin et déjà écrivain, est de recommencer sa carrière à Ville Jacques–Cartier.

Attiré par la politique, Jacques Ferron joint les rangs du parti Social-Démocratique (PSD), du CCF, du RIN et finalement du PQ. Jacques Ferron est un des initiateurs du Parti Rhinocéros. En plus d’exercer la médecine et de faire de la politique, le docteur Ferron est connu pour ses œuvres littéraires. Il a écrit une trentaine de livres dont l’Amélanchier, Les confitures de coings, La nuit pour n’énumérer que ceux-là. Il est aussi l’auteur de plusieurs pièces de théâtre : l’Ogre, le Don Juan chrétien, Les Grands Soleils et d’autres qui furent jouées dans des théâtres montréalais.

Ce grand homme de lettres s’éteint le 22 avril 1985 d’un arrêt cardiaque à son domicile de Saint-Lambert.

Madeleine, deuxième enfant, lance ses premiers cris le 24 juillet 1922 à l’hôpital de Trois-Rivières. Madeleine fait ses études primaires à Louiseville et ses études secondaires chez les sœurs de Sainte-Anne à Lachine.

 

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