COMITÉ ENVIRONNEMENT

 

Pipeline Enbridge

Crise du mouvement environnementaliste ? Croit-on les écologistes ?

Le 6 mars 2014, l’Office national de l’énergie (ONÉ) a accepté le projet de la compagnie Enbridge de renverser le flot de son pipeline à partir de North Westover (Ontario) jusqu’à Montréal. Le pétrole des sables bitumineux pourrait donc bientôt couler jusqu’au Québec et possiblement jusqu'à Portland (Maine) en passant par la Montérégie, les Basses-Laurentides, Lanaudière, Laval, Montréal et l’Estrie.

Le sens d’écoulement de la canalisation 9, qui allait initialement d’ouest en est, a été inversé en 1998, alors que devenait plus abordable le pétrole étranger.

Le milieu des affaires au Québec s'est montré très favorable au projet qui devrait permettre de maintenir des emplois dans les deux raffineries de la province. Les deux raffineries du Québec représentent 20 % de la capacité canadienne et emploient près de 1000 travailleurs, tandis que le secteur pétrochimique dans l’est de Montréal emploie environ 3600 travailleurs.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, et son confrère de Terrebonne ont notamment exigé qu'Enbridge fournisse un fonds de prévoyance d'un milliard $ pour faire face à une fuite. Ils ont rappelé que l'entreprise a été impliquée dans le déversement de millions de litres de bitume dans la rivière Kalamazoo, au Michigan en 2010. L'ONÉ a ignoré les exigences des maires.

Pour Lévis, « c'est une très bonne nouvelle », soutient le directeur général de la Chambre de commerce de Lévis qui se réjouit de la décision de l’ONÉ. Ce sont des retombées économiques de 450 millions de dollars par année pour Lévis et la région.

Quant à lui, le gouvernement ontarien demande à Enbridge de faire preuve d'une plus grande transparence.

Les opposants

Les groupes environnementaux s'opposent fermement au projet d'Enbridge. Ils affirment que le fait de renverser le flux et d'acheminer du pétrole plus lourd et, selon eux, plus corrosif, entraînera un risque accru de bris de conduites. Un déversement dans les rivières ou les champs agricoles serait catastrophique. Pour Greenpeace, le transport du pétrole lourd provenant de l'Ouest comporte de hauts risques d'inflammabilité et des plans d'urgence supplémentaires sont nécessaires.

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