LES DUBOIS

L’histoire des familles Dubois présente un intéressant défi car une bonne dizaine de pionniers de ce nom se sont fixés en Nouvelle-France.

Le premier de tous, Pierre Dubois dit Morel, originaire de Senonches près de Chartres, épouse à Québec en 1658 Françoise Meunier. Leur fille unique épouse Guillaume Letardif, commis-général des Cent-Associés, puis juge-prévôt de la Seigneurie de Beaupré.

Le deuxième, René Dubois, dit Brisebois naît à Cissé près de Poitiers. En 1665, il fonde un foyer à Québec avec Anne-Julienne Dumont. Dix enfants naissent de cette union dont quatre fils. Trois fondent des foyers : Jean-François, en 1693, se marie à Montréal avec Cunégonde Vinet (9 enfants); Jean-Baptiste en 1704 épouse, à Lachine, Marguerite André dite Saint-Michel (7 enfants) et Charles se marie aussi en 1704 avec Mercy (Percy) Adams,une américaine, à Saint-François-du-Lac (9 enfants).

Le troisième, Jacques Dubois, est né à Nieuil près d’Angoulème. Il se marie à Québec le 18 octobre 1667 avec Catherine Vieillot. Après son mariage, il s’établit à Sainte-Famille, Île d’Orléans. Ils sont les parents de 5 enfants dont 4 fils. Trois de ceux-ci fondent des foyers : François et Clément épousent les deux sœurs Guay : Marie et Catherine. Marie et François sont les parents de 10 enfants. L’autre couple (Clément et Catherine) ne laisse pas de progéniture. Par la suite, Clément épouse deux veuves : en 1700, Catherine Labrecque, veuve de Pierre Garand puis Marie-Anne Juin en 1706. Cinq enfants naissent de ces deux unions. L’autre fils, Pierre, né peu après la mort de son père, conduit à l’autel Marie-Anne Maillou en 1699 qui lui donne 11 enfants mais sa lignée semble éteinte faute de descendants mâles dès la troisième génération.

Passons au quatrième Dubois prénommé François, dit Lafrance. Ce Breton, originaire de Saint-Potan, a environ 17 ans lorsqu’il émigre dans la vallée du Saint-Laurent, probablement à la fin de l’été 1668. En 1671, l’imposition d’une amende à tout jeune homme de 20 ans (ou à sa famille) demeuré célibataire était toujours en vigueur. Est-ce pour échapper à cette mesure coercitive ou pour combler sa solitude que François décide de fonder un foyer ? Donc, à l’été 1671, il se rend à Québec et il y rencontre Anne Guillaume, 20 ans, qu’il épouse le 12 octobre suivant. Les Dubois-Guillaume sont les parents de 10 enfants dont 6 fils. Au moins 4 d’entre eux se marient. Jean-Baptiste en 1707 épouse Marie-Angélique Bisson (11 enfants); François se marie en 1711 avec Anne Lambert (7 enfants); en 1712, Philippe prend pour épouse Marie-Thérèse Boucher (6 enfants) et Nicolas en 1718 épouse Marie-Thérèse Chatel (4 enfants).

Le cinquième des pionniers Dubois, Jacques, nous arrive de La Rochelle avec son épouse Jeanne-Jacquette Aubier. Cette famille est marquée par le malheur. Les trois premiers enfants sont brûlés vifs dans la maison familiale en 1679 et sont inhumés à Montréal le 29 janvier. Deux autres fils et une fille naissent par la suite. Le premier meurt au berceau, l’autre ne laisse aucune trace. La fille, Jeanne, épouse Jean-Baptiste Hertel, sieur de Rouville.

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