Jean doit attendre une quinzaine d’années avant d’entreprendre l’exploitation de son propre fief. Ce n’est qu’en 1720 qu’il se décide, avec ses fils et d’autres compagnons, à ouvrir son domaine à la colonisation.

NAISSANCE DE SAINT-JUSTIN

Ainsi naît Saint-Justin.  Ce n’est pas à proprement parler les débuts de la paroisse de Saint-Justin, mais ce sont les vrais débuts de l’humanisation du territoire occupé, aujourd’hui, par Saint-Justin et dont les pionniers sont le seigneur Sicard de Carufel et sa nombreuse famille.

Jean se taille un domaine de huit arpents de front sur six milles de profondeur et il se construit une maison entourée de pieux et environ trois arpents de terre labourable.

Il poursuit sa carrière militaire au moins jusqu’en 1732, à titre d’enseigne dans les troupes de la colonie et effectue quelques transactions que l’on retrouve dans le minutier de Pierre Petit.

En 1741, Jean Sicard de Carufel est témoin d’un début de démembrement de son fief.  Ses enfants vendent tour à tour leurs parts à Jean-François Baril-Duchesny, époux de leur sœur Geneviève.  Le vieil officier défricheur ne survit pas longtemps à cette épreuve.  Jean Sicard de Carufel décède en août 1743, à l’âge de 77 ans.  Son épouse Geneviève Raté l’a précédé dans l’au-delà car elle fut inhumée à Maskinongé le 29 novembre 1732.  Les Sicard de Carufel forme, au XVIIIe siècle, un clan réputé qui dirige les destinées de la région de Maskinongé avec les Petit-Bruno (Bruneau), les Legardeur et les Baril-Duchesny.

FAMILLE

Les dix enfants de Jean et de Geneviève se marient et font souche.

Ursule, née le 17 septembre 1695 à St-Pierre (I-O), se marie à Charles Dupuis le 24 mai 1720 à Louiseville.  Elle décède le 19 janvier 1770.  (10 enfants)

Marie-Anne naît le12 juillet 1698 à St-Pierre (I-O). Elle épouse Antoine Trottier-Pombert le 8 août 1717 puis Étienne-Charles Lemaître-Auger-Beaunoyer le 5 juillet 1734.  (8 enfants)

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